G comme Girardin


Je suis très fière d'une de mes ancêtres, Jehanne Le Clerc, veuve de Pierre Girardin, qui en 1502 fait réaliser un vitrail pour l'église d'Ervy Le Châtel (dans l'Aube) à partir des Triomphes de Pétrarque. Un vitrail exceptionnel qui a donné lieu à une exposition à la Cité du vitrail de Troyes et à une édition illustrée dont les détails vous seront donnés ici.  

"La baie des Triomphes d’Ervy-le-Châtel : un vitrail unique au monde

Un livre illustrant Les Triomphes n’aurait pu se passer de la pièce unique qu’est "la baie des Triomphes" d’Ervy-le-Châtel. Exposée jusqu’en janvier 2019 à la Cité du vitrail de Troyes, cette baie datant de 1502 provient de l’église Saint-Pierre-ès-Liens dans la ville d’Ervy-le-Châtel. Petit bourg de l’Aube méridionale situé près de Troyes, Ervy était l’une des villes-étapes des marchands du sud en route vers les célèbres foires de Champagne.

Ce vitrail est une interprétation inédite des Triomphes, qui lie avec subtilité le texte humaniste de Pétrarque et les préoccupations morales d’une femme du XVIe siècle. Comme le poète, Jehanne Leclerc a le cœur en peine après le décès de son mari Pierre Girardin. Elle trouve du réconfort dans ce poème d’amour et d’espérance qui sublime les retrouvailles dans l’Éternité. Pour immortaliser son couple, elle se fait représenter, ainsi que son mari, au registre inférieur de la baie. Le couple entoure la Vierge et, dans sa robe de deuil, Jehanne contemple son amour pour toujours.

Le vitrail d’Ervy est une donation attestée à l’église de la ville, et nous pouvons supposer que l’œuvre de Pétrarque est parvenue à Ervy par l’entremise de manuscrits italiens, ou des fragments de l’œuvre en latin, qui circulent dès la mort de Pétrarque."

Les armoiries de mon ancêtre Girardin me font doucement sourire. 

Elles montrent bien que ce n'est pas un noble de haute lignée. Il est d'ailleurs simple "écuyer", même s'il est "bailli" (une sorte de préfet si j'ai bien compris).

On y voit trois têtes de corneilles, de corbeaux ou de merles... Mais en réalité on les décrit ainsi "D'azur à trois têtes de gérardines", les gérardines étant les petits oiseaux en question ! C'est donc un simple jeu de mots, d'assonance entre GIRARDIN et GERARDINES, une sorte de rébus.

La famille aurait francisé son nom et serait originaire d'Italie. Il s'agirait alors des Gherardini. Le nom même de la Joconde, Mona Lisa Gherardini... qui serait une lointaine cousine ? Affaire à suivre... 

[J'ai lu à ce sujet un long article assez convaincant de Jean Thuriez, paru dans la presse régionale récemment. (Il est hélas réservé aux abonnés, je ne peux vous le transmettre)]

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